Servicede renseignements 24h/24 - 7j/7. CoordonnĂ©es . CommunautĂ© Urbaine de Cherbourg La CrespiniĂšre 50130 Cherbourg octeville ActivitĂ© : Eaux (distribution, services) Tel : Appelez et dites JOINDRE. Service de renseignements 24h/24 - 7j/7. Les informations de CommunautĂ© Urbaine de Cherbourg dans la ville de Cherbourg octeville n'ont pas encore Ă©tĂ© complĂ©tĂ©s **. Si vous En sĂ©ance du Conseil communautaire du 25 mars 2016 Ă  Saint-Étienne du GrĂšs TRANSFERT DE LA COMPÉTENCE EAU POTABLE À LA CCVBA ARTICLE L. 5211-20 DU CGCT – MODIFICATION DES STATUTS DE LA CCVBA / Le Conseil communautaire vote le transfert Ă  la CCVBA la compĂ©tence eau potable comprenant la distribution, la production, le transport ainsi que le stockage de l’eau et d’intĂ©grer cette compĂ©tence au sein des compĂ©tences optionnelles de la CCVBA emportant ainsi modification des statuts. Pour 30 voix. Contre 4 voix Mme Pascale Albertos, M. Pascal Delon, M. Guy FrustiĂš et Mme Anne Sourdon. Abstentions 3 voix Mme Aline PĂ©lissier, M. RenĂ© Fontes et M. Bernard Wibaux. Les communes en rĂ©gie communautaire Aureille Mas-Blanc des Alpilles MouriĂšs Saint-Étienne du GrĂšs Saint-RĂ©my de Provence EygaliĂšres Les communes en dĂ©lĂ©gation de service public DSP Fontvieille Maussane les Alpilles Les Baux-de-Provence Le Paradou Les tarifs de l’eau seront votĂ©s lors du Conseil communautaire du mois de fĂ©vrier 2017
Compterendu - Communauté urbaine de Cherbourg
Accueil du public deux sites pour vous accueillir Lanvollon au Moulin de Blanchardeau ChĂątelaudren-Plouagat au 31 rue de la gare Ouverture au public du lundi au vendredi dĂ©tail des horaires d’ouverture en cliquant ici Horaires Accueil Eau et assainissement FermĂ© au public le jeudi sur les 2 sites Contact 02 96 79 77 97 RĂšglement du service public en eau potable RĂšglement de service eau Mode de gestion d’alimentation en eau potable sur Leff Armor communautĂ© En localisant votre commune, vous trouverez la derniĂšre analyse d’eau effectuĂ©e par l’ARS Agence RĂ©gionale de la SantĂ© sur Le Portail ATLAS SANTÉ ProcĂ©dure Renseignez votre commune dans la barre de recherche. Cliquez sur le chiffre correspondant une fenĂȘtre fiche information » s’ouvre alors. Cliquez sur le chiffre en face de fiche infofacture » pour que la grille d’analyse d’eau s’affiche. Analyses rĂ©centes sur votre commune par rĂ©seau de distribution Cliquez sur ce lien ! Contact Leff Armor communautĂ© Service Eau et Assainissement 02 96 79 77 97 service-eau
\n communauté urbaine de cherbourg service des eaux
RĂ©giede Cherbourg-en-Cotentin est placĂ© 2 quai de Caligny 50100 Cherbourg-en-Cotentin . Demander l'ouverture du compteur d'eau Ă  Cherbourg-en-Cotentin avec notre service global TransfĂ©rez vos contrats (eau, Ă©lectricitĂ©, gaz) en un appel. Appelez un expert Selectra au : ☎ 02 49 88 22 67 (Service gratuit) Le service de l'eau de la CommunautĂ© d'agglomĂ©ration met Ă  disposition des abonnĂ©s palois un espace personnel pour faciliter leurs dĂ©marches. Un panel Ă©tendu de services dĂ©matĂ©rialisĂ©s accessibles 24h/24h - 7j/7j Le portail Usagers cliquez ici facilite les dĂ©marches des abonnĂ©s pour l'ensemble des relations avec le service de l' partir de la page d’accueil, il est ainsi possible de payer une facture par carte bancaire ou par prĂ©lĂšvement ponctuel, demander un branchement neuf, adresser tous types de questions au crĂ©ant un espace personnel et sĂ©curisĂ©, d’autres fonctionnalitĂ©s s’offrent aux abonnĂ©s comme crĂ©er, piloter, rĂ©silier son contrat, modifier ses coordonnĂ©es postales,modifier son mode de rĂšglement ou ses coordonnĂ©es bancaires, consulter, tĂ©lĂ©charger et payer ses factures,regrouper plusieurs contrats, consulter l’historique de ses consommations,communiquer un index. Adoptez les gestes verts Avec l’e-facture, un courriel vous alerte lorsqu’une nouvelle facture est disponible sur votre espace pas Ă  privilĂ©gier les modes de rĂšglement Ă  distance carte bancaire sur Internet, prĂ©lĂšvement ponctuel sur Internet, prĂ©lĂšvement Ă  l’échĂ©ance ou en 3 mensualitĂ©s. Abonnement 05 59 27 87 91Paiement 05 59 80 82 53
Téléchargementdes données France entiÚre Panorama national des services . Rapports ; Cartes de France . 2017 . Prix de l'eau et de l'assainissement ; Eau potable

Annuaire Mairie / Normandie / DĂ©partement de la Manche / CommunautĂ© urbaine de CherbourgAnnuaire Mairie / IntercommunalitĂ© / IntercommunalitĂ© de la Manche / CommunautĂ© urbaine de CherbourgAttention, la CUC a disparu le 1 janvier 2017 et a Ă©tĂ© remplacĂ© par CommunautĂ© d'agglomĂ©ration du CommunautĂ© urbaine de Cherbourg CUC Ă©tait une CommunautĂ© Urbaine situĂ©e dans le dĂ©partement de la intercommunalitĂ© Ă©tait en fonction depuis le 1 janvier Bernard CAZENEUVE prĂ©sidait la CommunautĂ© urbaine de Cherbourg qui siĂ©geait sur la commune de Cherbourg-Octeville et comptait 21 diffĂ©rentes compĂ©tences listĂ©es ci-dessous..Informations sur l'intercommunalitĂ©CoordonnĂ©es de la CommunautĂ© Urbaine Adresse postale de la CommunautĂ© Urbaine Place NapolĂ©on - 808 50108 CHERBOURG CEDEX Horaires d'ouverture de la CommunautĂ© Urbaine de 8h Ă  12h30 et de 13h30 Ă  17h30Vous pouvez tĂ©lĂ©phoner Ă  la CommunautĂ© Urbaine aux horaires d'ouverture indiquĂ©s ci-dessus Renseignements tĂ©lĂ©phoniques TĂ©lĂ©phone 02 33 08 26 00International +33 2 33 08 26 00 Fax 02 33 93 82 04International +33 2 33 93 82 04Informations sur l'intercommunalitĂ©La CommunautĂ© urbaine de Cherbourg regroupait 1 communes voir la liste des communes.AbrĂ©viationCUCType d'EPCICommunautĂ© UrbaineNumĂ©ro SIREN245 000 237 Date de crĂ©ation du groupement1 janvier 1971Commune siĂšgeCherbourg-OctevilleRĂ©partition des siĂšges des dĂ©lĂ©guĂ©sLe nombre de siĂšge dĂ©pend de la population des de la CommunautĂ© UrbaineAbattoirs, abattoirs-marchĂ©s et marchĂ©s d'intĂ©rĂȘt national, halles, foiresAction socialeActivitĂ©s pĂ©ri-scolairesAssainissement collectifAssainissement non collectifAutres actions environnementalesCollecte des dĂ©chets des mĂ©nages et dĂ©chets assimilĂ©s Constitution de rĂ©serves fonciĂšresCrĂ©ation, amĂ©nagement, entretien de la voirieCrĂ©ation, amĂ©nagement, entretien et gestion de zone d’activitĂ©s industrielle, commerciale, tertiaire, artisanale ou touristiqueEau Traitement, Adduction, DistributionÉtablissements scolairesGestion d'un centre de secoursNTIC Internet, cĂąble
Organisation des transports urbainsParcs de stationnementPlans locaux d’urbanismePolitique du logement socialProgramme local de l’habitatRĂ©alisation d'aire d'accueil ou de terrains de passage des gens du voyageSCoT du Pays du Cotentin Les CommunesLes 1 communes de la CommunautĂ© UrbaineCommunePopulationSuperficieDensitĂ©Cherbourg-en-Cotentin78 146Total78 549 kmÂČ1 146 habitants/kmÂČCarte et localisation de la CommunautĂ© UrbaineLocalisation de toutes les communes qui composent la CommunautĂ© urbaine de page de l'intercommunalitĂ©La prĂ©sente page de la CommunautĂ© urbaine de Cherbourg sur Annuaire Mairie a Ă©tĂ© modifiĂ©e pour la derniĂšre fois le mercredi 27 avril 2022 Ă  1043.» Si vous voulez nous signaler une erreur, merci de nous la signaler en utilisant ce lien.

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DĂ©poserun avis Distribution d'eau fraiche potable Service des eaux CHERBOURG OCTEVILLE Heures d'ouverture entreprise commerce 0233045087 ï»ż Toggle navigation. Se connecter; S'inscrire gratuitement + Ajouter votre entreprise. string(3) "com" CommunautĂ© Urbaine De Cherbourg. Distribution d'eau fraiche potable ( 0 avis ) 14 vues; Ecrire un avis. Adresse postale.
QuimperlĂ© CommunautĂ© a pris la compĂ©tence eau et assainissement. À ce titre, elle prend en charge la production et la distribution d’eau potable. L’eau est une ressource essentielle, chaque jour plus prĂ©cieuse. Les dĂ©fis Ă  relever pour conserver, demain, une eau en quantitĂ© suffisante et d’une qualitĂ© irrĂ©prochable sont importants. C’est pourquoi les 16 communes de QuimperlĂ© CommunautĂ© ont dĂ©cidĂ© de transfĂ©rer la gestion de l’eau et de l’assainissement Ă  QuimperlĂ© CommunautĂ© en 2019. La CommunautĂ© d’agglomĂ©ration est dorĂ©navant votre interlocuteur privilĂ©giĂ© sur ces questions. J'emmĂ©nage / je dĂ©mĂ©nage, comment dois-je procĂ©der ? Dans le cas d’un emmĂ©nagement ou d’un dĂ©mĂ©nagement sur une commune directement rĂ©gie par l’agglomĂ©ration, trois possibilitĂ©s s’offrent Ă  vous Vous pouvez tĂ©lĂ©charger le formulaire ci-contre et l’envoyer par courriel, dĂ»ment rempli et signĂ©, Ă  la rĂ©gie des eaux eaux Vous pouvez Ă©galement vous rendre dans la mairie de votre commune de rĂ©sidence, Vous pouvez vous adresser directement Ă  la rĂ©gie des eaux. Pour les trois communes littorales, contactez la SAUR qui restent votre interlocuteur jusqu’en 2023 Je construis, je rĂ©nove, comment demander mon raccordement au rĂ©seau ? Si votre bien est situĂ© sur un secteur gĂ©rĂ© par la rĂ©gie des eaux, vous devez complĂ©ter, dans un premier temps, le formulaire de demande de raccordement et joindre les documents demandĂ©s et les transmettre Ă  la rĂ©gie des eaux. Ensuite, un technicien Ă©tablira un devis de raccordement aprĂšs un rendez-vous sur site si nĂ©cessaire. Le devis validĂ© devra ĂȘtre retournĂ© Ă  la rĂ©gie des eaux, dĂ»ment rempli et signĂ©, accompagnĂ© d’une attestation de propriĂ©tĂ©, si elle n’a pas Ă©tĂ© dĂ©jĂ  trans-mise. DĂšs rĂ©ception du dossier complet, la rĂ©gie des eaux procĂ©dera Ă  la programmation des travaux. Si votre bien est situĂ© dans un secteur gĂ©rĂ© par la SAUR, veuillez vous rapprocher de l’entreprise. Quels sont les moyens de paiement proposĂ©s pour ma facture? Afin de faciliter vos dĂ©marches, plusieurs types de paiement s’offrent Ă  vous. Ainsi, vous pouvez opter pour le prĂ©lĂšvement automatique mensuel la solution que nous vous conseillons, le prĂ©lĂšvement automatique semestriel, le paiement par carte bleue, le paiement par chĂšque ou le paiement en espĂšces. L’eau est-elle de bonne qualitĂ© sur le territoire ? L’eau produite et distribuĂ©e est conforme aux limites de qualitĂ© bactĂ©riologiques et physico-chimiques en vigueur. Sur cette page dans la rubrique documents utiles, vous avez accĂšs Ă  un fichier regroupant, par communes, les informations sur la qualitĂ© de l’eau sous le nom QUIMPERLE COMMUNAUTE Infofacture ». OĂč puis-je consulter les rĂ©sultats d’analyse ? Toutes les donnĂ©es relatives au contrĂŽle sanitaire de l’eau distribuĂ©e pour l’alimentation humaine font l’objet d’un affichage Ă  la rĂ©gie des eaux ou dans votre mairie. Que faire si l’eau du robinet est trouble ? Suite Ă  une perturbation passagĂšre sur le rĂ©seau travaux, essais de pression
, l’eau peut prendre une couleur inhabituelle. Laissez couler l’eau au robinet, afin qu’elle reprenne son aspect naturel. Si l’incident persiste, n’hĂ©sitez pas Ă  appeler la RĂ©gie des eaux. Je dĂ©couvre une flaque d’eau anormale sur la chaussĂ©e. Qui dois-je prĂ©venir ? La rĂ©gie des eaux, aux heures ouvrables, ou le numĂ©ro d’urgence Que faire pour Ă©liminer le goĂ»t de chlore de l’eau du robinet ? UtilisĂ© Ă  faible dose comme dĂ©sinfectant, le chlore prĂ©vient tout risque de dĂ©veloppement de germes et de bactĂ©ries pathogĂšnes dans les rĂ©seaux de distribution d’eau potable, depuis l’usine de production jusqu’à nos robinets. Il garantit ainsi une qualitĂ© sanitaire de l’eau destinĂ©e Ă  la consommation humaine. Si l’eau vous semble trop chlorĂ©e, il suffit de placer au rĂ©frigĂ©rateur, pendant environ 1 heure œ, une carafe d’eau du robinet. L’eau est Ă  consommer dans les 24 h 00.. Sur le mĂȘme sujet
Laconstruction de l'usine des eaux de la Divette, le comblement partiel du Canal de retenue sont autant d'Ă©quipements rĂ©alisĂ©s par la CommunautĂ© urbaine qui marqueront durablement l'agglomĂ©ration. Au delĂ  de ces rĂ©alisations majeures, l'annĂ©e 2005 fut mise Ă  profit pour dĂ©finir les actions de demain qui con-tribueront au dynamisme du territoire avec la se-conde phase de L’étĂ© 2018 a Ă©tĂ© marquĂ© par des dĂ©rĂšglements du cycle de l’eau la sĂ©cheresse caniculaire, qui a sĂ©vi dans la plupart des rĂ©gions françaises, a Ă©tĂ© suivie, dans plusieurs dĂ©partements, par de violents Ă©pisodes pluvieux et orageux. Une lecture estivale, celle d’un livre intĂ©ressant d’Erik Orsenna, L’avenir de l’eau. Petit prĂ©cis de mondialisation n°2, paru en 2008, nous a montrĂ© qu’il est toujours d’actualitĂ© les problĂšmes d’approvisionnement en eau et de protection contre ses dĂ©bordements restent planĂ©taires ; toutefois, leur acuitĂ© et les solutions apportĂ©es varient selon les pays concernĂ©s. En effet, l'eau est trĂšs inĂ©galement rĂ©partie, souvent mal gĂ©rĂ©e et, parfois, inutilisable. Une enquĂȘte Ă  l’échelle de notre territoire Le directeur du Journal des deux rives ne nous a pas demandĂ© d’aller Ă©tudier la situation, dans chacun des continents, afin de mettre Ă  jour l’ouvrage de l’acadĂ©micien vulgarisateur, qui avait pu y consacrer deux annĂ©es. Notre mission a Ă©tĂ© limitĂ©e au territoire de notre communautĂ© urbaine, plus particuliĂšrement Ă  sa partie orientale, couverte par le J2R. Heureusement, il n’y a pas de guerre de l’eau entre nos communes qui possĂšdent des aires de captage et celles, plus ou moins lointaines, qui utilisent l’eau en provenant ! Ce livre d’un Ă©crivain a, toutefois, Ă©tĂ© critiquĂ© par des scientifiques qui auraient prĂ©fĂ©rĂ© une approche pluridisciplinaire, Ă©vitant une trop grande simplification ; de plus, ils reprochent l’influence des industriels français de l’eau, ayant participĂ© Ă  l’organisation des rencontres avec les exploitants locaux des pays visitĂ©s. Nous trouverons deux de ces sociĂ©tĂ©s multinationales Ă  notre niveau territorial. La crĂ©ation de la CommunautĂ© urbaine Grand Paris Seine & Oise GPS&O, au dĂ©but de l’annĂ©e 2016, a changĂ© profondĂ©ment plusieurs responsabilitĂ©s de 73 maires et de leur conseil municipal. La plupart avaient dĂ©lĂ©guĂ© le service public de la distribution de l’eau et de l’assainissement, soit directement soit par l’intermĂ©diaire d’un syndicat intercommunal, Ă  une sociĂ©tĂ© exploitante. Qu’en est-il de l’harmonisation et de la mutualisation des moyens, deux ans et demi aprĂšs le transfert de cette compĂ©tence Ă  la communautĂ© urbaine ? Allons-nous, dans l’ensemble du territoire, vers un prix unique qu'impose la loi d'aoĂ»t 2015 portant sur la nouvelle organisation territoriale de la RĂ©publique NOTRe ? Ce sont des questions que nous avons posĂ©es Ă  M. Jean-Luc Santini, vice-prĂ©sident de GPS&O, dĂ©lĂ©guĂ© Ă  l'Eau et l'Assainissement. Nous le remercions d'avoir bien voulu nous recevoir autour de verres d'eau fraĂźche, bien apprĂ©ciĂ©e en cette chaude fin d'Ă©tĂ©, mais l'eau proposĂ©e par la mairie de Mantes-la-Jolie, dont il est adjoint au maire, n'est pas issue de notre terroir. Une journĂ©e organisĂ©e, en mars 2017, par l'AssemblĂ©e des communautĂ©s de France et la sociĂ©tĂ© Suez sur cette loi NOTRe et sur le transfert des compĂ©tences "eau" et "assainissement" a mis en Ă©vidence les freins et les leviers de cette profonde rĂ©organisation de la gestion locale de l'eau. Les 35 160 services d’eau et d’assainissement, gĂ©rĂ©s par 24 162 collectivitĂ©s françaises, ne devraient plus ĂȘtre que 1500 Ă  3500, dĂ©but 2020. Limitant notre Ă©tude Ă  21 communes de l’est de GPS&O, nous avons recensĂ© trois exploitants diffĂ©rents deux filiales de groupes multinationaux et une sociĂ©tĂ© plus locale ; il est peu vraisemblable que, dans prochaines annĂ©es, nous soyons passĂ©s Ă  un seul dĂ©lĂ©gataire de service public, la communautĂ© urbaine ne le souhaitant pas, ou Ă  une rĂ©gie, comme le suggĂšre une association constituĂ©e dans ce but. La dĂ©termination du dĂ©lai pour la convergence des prix de l'eau potable et de l'assainissement est laissĂ©e Ă  l'apprĂ©ciation des intercommunalitĂ©s. M. Santini estime qu'il faudra encore 10 Ă  15 ans pour notre intercommunalitĂ©. L’origine et l’élimination du calcaire de l’eau La rĂ©duction de la quantitĂ© du calcaire contenu dans l’eau constitue un progrĂšs trĂšs apprĂ©ciĂ© par les consommateurs. Les effets, trĂšs visibles, du calcaire dĂ©pendent de la duretĂ© de l’eau. La carte n°1 est issue d’une cartographie Ă©tablie en 2016 par l’Agence rĂ©gionale de santĂ© ARS relative Ă  la duretĂ© de l’eau dans les diffĂ©rentes communes d’Île-de-France1. Carte n°1 duretĂ© de l'eau moyenne annuelle en 2016 Toutes les communes de notre territoire Ă©taient alimentĂ©es par une eau "trĂšs calcaire", Ă  part trois de l’est de la rive droite oĂč l’eau n’était que "calcaire" Conflans-Sainte-Honorine, AndrĂ©sy et Chanteloup-les-Vignes, le niveau de duretĂ© n’étant pas indiquĂ© pour Triel-sur-Seine. En quoi consiste la dĂ©carbonatation » ? Le mot dĂ©calcarisation », utilisĂ© en Belgique, n’est pas facile Ă  prononcer ; dĂ©tartrage », qui fait trop penser aux dents, concerne plus les dĂ©pĂŽts de calcaire canalisations, bouilloires, lave-linge, fers Ă  repasser
 que le calcaire dissous dans l’eau. Ce sont, peut-ĂȘtre, des raisons qui ont fait prĂ©fĂ©rer le mot dĂ©carbonatation » qui, de plus, reprĂ©sente mieux le caractĂšre chimique de l’ de gĂ©ologie Une grande partie des eaux captĂ©es dans notre territoire provient de la nappe de la craie, l’une des plus grandes nappes phrĂ©atiques ou aquifĂšres d’Europe elle s’étend de l’Île-de France Ă  la Champagne, Ă  la Haute-Normandie et Ă  une partie de la Belgique. La craie Ă©tant une roche sĂ©dimentaire calcaire, il n’est pas Ă©tonnant de retrouver du calcaire dissous dans l’eau. Rappel de chimie Le calcaire est constituĂ© de carbonate de calcium. Le carbonate de magnĂ©sium contribue, Ă©galement, Ă  la duretĂ© de l’eau ; celle-ci est mesurĂ©e par le titre hydrotimĂ©trique, exprimĂ© en degrĂ©s °F, la lettre F signifiant Français. 1°F Ă©quivaut Ă  10 mg de carbonate par litre d’eau. Echelle de duretĂ© de l’eau en fonction du titre hydrotimĂ©trique th th 40°F eau douce eau trĂšs douce eau moyennement dure eau dure eau trĂšs dure L’eau destinĂ©e Ă  ĂȘtre consommĂ©e doit avoir un degrĂ© hydrotimĂ©trique au moins Ă©gal Ă  15°F. Au-delĂ  de 25 °F, des dĂ©pĂŽts de calcaire se forment mais la duretĂ© de l’eau n’a pas d’effet nocif sur la l’eau est-elle adoucie ? Plusieurs procĂ©dĂ©s existent pour extraire le calcaire. La technologie du rĂ©acteur catalytique employĂ©e par Suez rĂ©alise la prĂ©cipitation du calcaire en excĂšs par rĂ©action avec un composĂ© alcalin, tel que le carbonate de sodium soude ou l’oxyde de calcium chaux.Que devient le calcaire extrait ? Il est prĂ©vu d’extraire 13 kg de calcaire par foyer et par an. Ce sont 3800 tonnes de carbonate de calcium, sous forme de billes, qui devraient ĂȘtre produites, chaque annĂ©e, par l’usine de Flins-Aubergenville. La sociĂ©tĂ© Suez Eau s’est engagĂ©e Ă  les valoriser pour la rĂ©alisation de remblais. La dĂ©carbonatation rĂ©servĂ©e, actuellement, Ă  la rive gauche de la Seine Lors de l’inauguration de la nouvelle unitĂ© de dĂ©carbonatation de Flins-Aubergenville, des nombres divers de bĂ©nĂ©ficiaires ont Ă©tĂ© annoncĂ©s. Le communiquĂ© dĂ©partemental2 a anticipĂ© la couverture complĂšte de notre communautĂ© urbaine, avec cette affirmation 400 000 habitants de la communautĂ© urbaine GPS&O seront concernĂ©s ». En fait, l’usine dessert 500 000 habitants des Yvelines et des Hauts-de-Seine, dont 270 000 dans notre dĂ©partement et seulement un peu plus de 100 000 dans notre intercommunalitĂ©. L’hĂ©ritage du passĂ© intercommunal Si des villes proches de Paris reçoivent l’eau du champ captant de Flins-Aubergenville, ce n’est pas le cas de 10 communes parmi les 21 de l’est de GPS&O que nous avons Ă©tudiĂ©es. En effet, celles-ci n’ont pas dĂ©lĂ©guĂ© le service public de distribution d’eau potable Ă  Suez mais Ă  deux autres sociĂ©tĂ©s. La raison est historique, la plupart des communes ayant constituĂ© avec des voisines un syndicat intercommunal qui a choisi son dĂ©lĂ©gataire. Depuis sa crĂ©ation, la communautĂ© urbaine s’est substituĂ©e Ă  ces syndicats et aux communes gĂ©rant directement la distribution de l'eau, dont elle a repris les engagements contractuels. Les anciens regroupements de communes pour la gestion de l’eau La carte n°2 reprĂ©sente l’ancienne rĂ©partition de notre territoire entre cinq syndicats intercommunaux et sept communes indĂ©pendantes. Carte n°2 Avant GPS&O, la gestion de l'eau, dĂ©jĂ  intercommunale en partie Ces regroupements de communes Ă©taient les suivants - Syndicat Intercommunal de distribution d’eau du Confluent SIDEC créé fin 1968 entre les communes d'AndrĂ©sy, de Chanteloup-les-Vignes et de Conflans-Sainte-Honorine ainsi que de Maurecourt et de Neuville-sur-Oise, il avait Ă©tĂ© rejoint par Triel-sur-Seine ; il avait dĂ©lĂ©guĂ© le service Ă  la SociĂ©tĂ© des eaux de Fin d’Oise SEFO. - Deux syndicats intercommunaux d’adduction d’eau potable de la rive droite de la Seine SIAEP Vaux-Evecquemont et SIAEP MĂ©zy-Juziers-Hardricourt ces deux syndicats ont dĂ©lĂ©guĂ© le service de l'eau, respectivement, Ă  SEFO et Ă  Veolia Eau. - Syndicat intercommunal d’eau et d’assainissement Verneuil Vernouillet SIEAVV créé en 1957 pour la construction d’une station d’épuration et des Ă©missaires d’arrivĂ©e des effluents eaux usĂ©es, il exerçait les activitĂ©s de production, de traitement, de transport et de distribution d’eau potable depuis 1999 ; un contrat de dĂ©lĂ©gation de service public sous forme d’affermage a Ă©tĂ© Ă©tabli en 2005, pour une durĂ©e de 20 ans, avec la SociĂ©tĂ© Lyonnaise des Eaux France devenue la partie française de Suez Eau. - Syndicat intercommunal d’adduction d’eau potable de la rĂ©gion de Feucherolles SIAEP-RF composĂ© de communes du centre-nord des Yvelines du cĂŽtĂ© gauche de la Seine, comprenant Les Alluets-le-Roi, MĂ©dan, Morainvilliers, Orgeval, Villennes-sur-Seine et six autres ne faisant pas partie de GPS&O, il a dĂ©lĂ©guĂ© le service de l’eau Ă  Suez Eau. Ce dernier syndicat est devenu, en 2017, un syndicat mixte fermĂ©, composĂ© des six communes, appartenant Ă  deux autres intercommunalitĂ©s CommunautĂ© d'agglomĂ©ration Saint Germain Boucles de Seine et CommunautĂ© de communes Gally Mauldre et de GPS&O, remplaçant les cinq communes qui en faisaient partie. Le SIDEC, le SIEAVV et le SIAEP ont Ă©tĂ© dissous au deuxiĂšme semestre 2016 et le SIAEP Vaux-Evecquemont en octobre 2017, avec transfert de leurs compĂ©tences Ă  GPS&O, qui a repris les contrats qui les liaient Ă  l’une des sociĂ©tĂ©s exploitantes, toujours en vigueur. Le contrat d’affermage entre la ville de Poissy et Suez, Ă©tabli en 1985 et plusieurs fois renouvelĂ©, a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ© Ă  GPS&O de mĂȘme que les contrats des six autres communes ayant directement dĂ©lĂ©guĂ© le service public de distribution d’eau. Le transfert de la compĂ©tence "eau" Ă  la communautĂ© urbaine a Ă©tĂ© facilitĂ©e par l'expĂ©rience de l'intercommunalitĂ© mantaise, oĂč il n'y avait pas de tels syndicats intercommunaux. Le district de Mantes de 8 Ă  12 communes puis la CommunautĂ© d'agglomĂ©ration de Mantes-en-Yvelines CAMY, comprenant une trentaine de communes avaient assurĂ© ce rĂŽle depuis 1995, en dĂ©veloppant une vision communautaire pour la gestion des contrats avec les sociĂ©tĂ©s dĂ©lĂ©gataires. Local ou mondial, du confluent de l’Oise au canal de Suez La sociĂ©tĂ© Suez Eau France, issue de la SociĂ©tĂ© Lyonnaise des Eaux de l’Eclairage fondĂ©e en 1880, est la mieux implantĂ©e dans notre territoire. La carte n°3 montre qu’elle assure le service de l’eau dans 11 des 21 communes considĂ©rĂ©es rive gauche, sauf Ecquevilly mais, aux Mureaux, uniquement pour la distribution de l’eau et non pas sa production, plus CarriĂšres-sous-Poissy. La Compagnie gĂ©nĂ©rale des Eaux, encore plus ancienne, ayant Ă©tĂ© créée en 1853, se retrouve aujourd’hui dans la sociĂ©tĂ© Veolia Eau, Ă©galement prĂ©sente mais seulement dans trois communes. Les sociĂ©tĂ©s Veolia et Suez ont une forte activitĂ© Ă  l’international la premiĂšre rĂ©alise 78 % de ses ventes hors de France et 44 % hors d’Europe, la seconde 67 % et 32,5 %. La SociĂ©tĂ© des eaux de fin d’Oise SEFO est issue d’une sociĂ©tĂ© presque aussi ancienne que les prĂ©cĂ©dentes en 1894, la commune d'AndrĂ©sy avait concĂ©dĂ© Ă  l'industriel Paul Mallet le droit d'implanter une usine de pompage des eaux de l'Oise et le rĂ©seau de distribution d'eau potable de la ville puis en 1896 l'Ă©clairage de la ville, alimentĂ© par le gaz. Il n'y a pas eu de l'eau dans le gaz mais l'usine de traitement de l’eau de SEFO a remplacĂ© l’ancienne usine Ă  gaz d’AndrĂ©sy. Assurant le service de l’eau dans sept autres communes de notre Ă©chantillon, SEFO exploite un champ captant de la rive droite de la Seine. SociĂ©tĂ© plus petite que les deux autres exploitants, elle fait partie du Groupe SPI Environnement, qui se dĂ©finit comme un groupe familial, totalement indĂ©pendant des grands groupes industriels et financiers ». SpĂ©cialiste de la gestion de l’eau et de l’assainissement, elle se limite aux collectivitĂ©s moyennes jusqu’à 100 000 habitants, soit environ le quart de GPS&O. Carte n°3 implantation des trois sociĂ©tĂ©s dĂ©lĂ©gataires du service public de l'eau A l'ouest de GPS&O, nous trouvons, Ă©galement, les deux sociĂ©tĂ©s multinationales, Suez et Veolia, ainsi que SEFO pour une petite partie ; toutefois, Veolia y a une part prĂ©pondĂ©rante. La troisiĂšme sociĂ©tĂ© française de ce domaine, la SAUR, est Ă©galement prĂ©sente, mais son implantattion a rĂ©gressĂ© suite aux difficultĂ©s qu'elle a rencontrĂ©es avec l'installation de compteurs tĂ©lĂ©relevables elle Ă©tait pionniĂšre pour cette solution d'avenir mais la technologie utilisĂ©e n'Ă©tait pas encore parvenue Ă  maturitĂ©. La SociĂ©tĂ© d’AmĂ©nagement Urbain et Rural SAUR a Ă©tĂ© partenaire des collectivitĂ©s locales depuis 1933. AprĂšs avoir appartenu, de 1984 Ă  1997, Ă  la famille Bouygues et, aprĂšs 2007, Ă  un consortium comprenant la Caisse des DĂ©pĂŽts et Consignations, le groupe SAUR compte les banques BNP et BPCE Banque Populaire et Caisse d'Epargne parmi ses actionnaires. Il est actif Ă  l'Ă©tranger, notamment en Arabie Saoudite et en Chine. Les quatre sociĂ©tĂ©s Veolia, Suez, SAUR et SEFO sont parmi les sept membres de la FĂ©dĂ©ration professionnelle des entreprises de l’eau FP2E. Depuis 2012, les gestionnaires publics de l'eau ont Ă©galement leur organe de reprĂ©sentation France eau publique FEP regroupe des collectivitĂ©s et des opĂ©rateurs publics adhĂ©rents Ă  la FĂ©dĂ©ration nationale des collectivitĂ© concĂ©dantes et rĂ©gies FNCCR. Pour la FEP, dont les 69 membres desservent plus de 11 millions d’habitants en eau potable, L’eau ne se rĂ©sume pas Ă  des tuyaux ni Ă  des usines et des enjeux de chiffres d’affaires. Elle mĂ©rite une vision globale, porteuse d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral et de solidaritĂ©. ». D’oĂč provient l’eau de nos robinets ? L’eau que nous buvons a une origine la rive droite de la Seine, les deux principaux champs captants se trouvent Ă  AndrĂ©sy et Ă  Meulan - A AndrĂ©sy, l'eau traitĂ©e par l’usine de la SociĂ©tĂ© des eaux de fin d’Oise a deux origines la nappe alluviale de l’Oise 500 mÂł/h avec 8 pompes et celle de l’albien dĂ©bit exploitĂ© de 100 mÂł/h Ă  partir d’un seul forage. La production journaliĂšre maximum autorisĂ©e est de 12 000 m3 provenant de la nappe alluviale et 3000 m3 issus de l’albien. De plus, AndrĂ©sy reçoit, quotidiennement, 7000 m3 d’eau de l’usine de MĂ©ry-sur-Oise SEDIF. - A Meulan, l’usine appartenant Ă  Veolia Eau Buchelay anciennement Compagnie gĂ©nĂ©rale des eaux-SFDE, depuis 1928 est alimentĂ©e par une nappe de la craie, en aval de la vallĂ©e de la Montcient, affluent de l’Aubette ; ce champ captant comprend 4 forages, Ă  une profondeur variant entre 40 et 62 m deux situĂ©s au nord de Meulan, un Ă  Gaillon et un autre Ă  Hardricourt, le long de la RD 913 et de la rue des Aulnes Ă  Meulan, sur environ 500 m. Le dĂ©bit d’exploitation, de 85 Ă  178 m3/h, permet d’atteindre 12 000 m3 par jour pour alimenter plus de 50 000 la rive gauche, deux champs captants sont exploitĂ©s, le deuxiĂšme Ă©tant le plus important de tous - A Vernouillet, l’usine de Suez Eau dessert la ville et celle de Verneuil, sauf ponctuellement et pour un quartier de Vernouillet alimentĂ© par l’usine de Flins. Les 10 forages de Vernouillet dans la nappe de la Seine, alimentĂ©e par les coteaux, l’étang du Gallardon et la Seine, fournissent environ 1,6 million de m3 par an. - A Flins, l’usine, appartenant Ă  Suez Eau, exploite la nappe aquifĂšre de la craie, en connexion avec celle des alluvions de Seine. Quarante forages produisent, chaque annĂ©e, 25 millions de m3 alimentant 500 000 habitants des Yvelines et des Hauts-de-Seine. A Poissy, le captage de Migneaux, toujours opĂ©rationnel, n’est plus utilisĂ© depuis la partie occidentale de GPS&O, les plus importantes usines de traitement de l'eau sont celles de Veolia, situĂ©es Ă  Buchelay, Ă  Saint-Martin-la-Garenne et Ă  Follainville-Dennemont. Les captages appartiennent, toutefois, Ă  la communautĂ© urbaine. Il y a, Ă©galement, quelques petits forages, tels que celui de la Vaucouleurs, qui alimente Mantes-la-Ville. La politique nationale de l’eau Les dĂ©cisions gouvernementales des derniĂšres annĂ©es sont issues des recommandations du rapport d’une Ă©tude qui avait Ă©tĂ© demandĂ©e, dĂ©but 2015, par la ministre de l’Ecologie, SĂ©golĂšne Royal, et le ministre de l’IntĂ©rieur, Bernard Cazeneuve une expertise sur la formation du prix de l’eau et l'utilisation des marges des dĂ©lĂ©gataires. Dans leur lettre de mission au Conseil gĂ©nĂ©ral de l’environnement et du dĂ©veloppement durable et Ă  l’Inspection gĂ©nĂ©rale de l’administration, ils avaient notamment Ă©crit La loi sur l’eau et les milieux aquatiques de 2006 a posĂ© le principe selon lequel "chaque personne physique, pour son alimentation et son hygiĂšne, a le droit d'accĂ©der Ă  l'eau potable dans des conditions Ă©conomiques acceptables par tous.” Pourtant, le prix de l’eau augmente rĂ©guliĂšrement en France depuis plusieurs annĂ©es, et chaque annĂ©e, des milliers de foyers se retrouvent confrontĂ©s Ă  des difficultĂ©s pour payer leur facture d’eau. [
] Les configurations des services d’eau et d'assainissement sont trĂšs diverses selon les territoires accĂšs Ă  la ressource, qualitĂ© de la ressource brute, densitĂ© de la population desservie, capacitĂ© de l’exutoire de la station de traitement des eaux usĂ©es, etc.. Cette diversitĂ© ne permet pas l’application d’un modĂšle de gestion unique et explique la forte variabilitĂ© des prix de l'eau entre les services. » Cette mission a produit un rapport intitulĂ© Eau potable et assainissement Ă  quel prix ?3. Les 561 pages de ce document et de ses annexes, rĂ©digĂ©es par divers experts, ne se lisent pas comme un roman, contrairement au livre d’Erik Orsenna. Nous ne doutons pas que, contenant des informations trĂšs utiles, il ait Ă©tĂ© lu avec grande attention par Jean-Luc Santini et par les responsables de la Direction du cycle de l’eau de la communautĂ© urbaine, chargĂ©e de la mise en Ɠuvre de sa compĂ©tence eau » production, traitement, transport, stockage et distribution d’eau potable. Le gouvernement actuel a pris l’initiative d’organiser les Assises de l’eau avec l’objectif de moderniser les rĂ©seaux. SĂ©bastien Lecornu, secrĂ©taire d’Etat auprĂšs du ministre de la Transition Ă©cologique et solidaire, a prĂ©cisĂ© La gestion de l’eau et de l’assainissement est une compĂ©tence du bloc communal. Loin de se substituer Ă  eux, le gouvernement a dĂ©cidĂ© d’accompagner les Ă©lus pour qu’ils puissent faire face eux-mĂȘmes Ă  leurs difficultĂ©s et rĂ©aliser les investissements nĂ©cessaires Ă  l’entretien, au renouvellement et Ă  la modernisation des installations, en prioritĂ© dans les territoires ruraux ». Au cours de la premiĂšre phase, de fin avril Ă  fin aoĂ»t 2018, une consultation auprĂšs de 2500 maires et prĂ©sidents de syndicats a Ă©tabli un diagnostic des rĂ©seaux d’eau et d’assainissement. Ils ont fait part de leurs besoins d’accompagnement et de soutien face Ă  la complexitĂ© juridique, technique et financiĂšre de la gestion de ces domaines. Lors du discours de clĂŽture de la premiĂšre sĂ©quence de ces Assises, le 29 aoĂ»t, le Premier ministre a Ă©noncĂ© 4 prioritĂ©s - Renforcer la connaissance des rĂ©seaux d'eau et d’assainissement ; - AmĂ©liorer les conditions d’emprunt des collectivitĂ©s ; - DĂ©velopper la solidaritĂ© territoriale ; - Accompagner l’aide Ă  l’ingĂ©nierie. La deuxiĂšme phase des Assises de l'eau, qui se dĂ©roulera Ă  partir du mois d'octobre, portera sur la question des ressources en eau. Son objectif est de "permettre aux territoires et Ă  l'ensemble des acteurs de s'adapter aux consĂ©quences du changement climatique sur l'eau". Des factures peu adoucies mais trĂšs diverses L'eau n'a pas de prix ; ce sont les services pour la capter, la traiter, la distribuer puis l'assainir qui sont facturĂ©s. Le prix des services Les six agences de l’eau constituent d’autres acteurs publics importants, participant Ă  l’élaboration des programmes d’amĂ©nagement et de financement de l’eau. L’Agence de l’eau Seine Normandie, qui intervient dans notre territoire, a publiĂ© un dossier Le prix de l’eau » dans l’édition de juin 2016 de son magazine Confluence4. Il commence ainsi Depuis 2010, les Nations unies reconnaissent le droit de l’accĂšs Ă  l’eau comme un droit de l’homme. En France, oĂč l’eau coule gratuitement dans de multiples fontaines publiques, la quasi-totalitĂ© de la population est raccordĂ©e au rĂ©seau d’eau potable et la majoritĂ© bĂ©nĂ©ficie de l’assainissement collectif. Il n’en a pas toujours Ă©tĂ© ainsi en 1930, seulement 23 % des communes disposaient d’un rĂ©seau de distribution d’eau potable Ă  domicile. L’eau courante Ă  tous les Ă©tages reprĂ©sente une prouesse technique qui est loin de couler de source
 Capter l’eau, l’analyser, la traiter, la contrĂŽler, l’acheminer, la recueillir aprĂšs usage, la dĂ©polluer
 autant de services indispensables pour garantir le droit Ă  l’eau pour tous. Or, si l’eau ̎patrimoine commun de la nation ̎est gratuite, ces services, eux, ont un prix. » La FP2E a exprimĂ© son opinion sur les enquĂȘtes relatives au prix de l’eau Suite Ă  la publication par l’UFC-Que Choisir ?, d’une Ă©tude comparant les prix des services d’eau et d’assainissement en France, la FP2E appelle Ă  des comparaisons impartiales et affirme qu’en rĂ©gie comme en dĂ©lĂ©gation de service public, un prix bas n'est pas nĂ©cessairement le signe d’une bonne gestion, et encore moins un gage de qualitĂ© et de durabilitĂ©. Les consommateurs mĂ©ritent mieux qu’une grille de lecture biaisĂ©e par une doctrine systĂ©matiquement orientĂ©e Ă  l’encontre des entreprises. »UFC-Que choisir a publiĂ©, en mai 2018, les rĂ©sultats de son enquĂȘte nationale5, rĂ©alisĂ©e Ă  partir d’un millier de factures de collectivitĂ©s et de communes de toutes tailles et d’environnements diffĂ©rents, avec le commentaire suivant Des rĂ©gies bien plus compĂ©titives que Veolia, Suez, Saur et consorts, ou parfois l’inverse
 Notre enquĂȘte sur le prix de l’eau dĂ©montre qu’il existe des services de l’eau exemplaires, tout autant que des dĂ©rives objectivement injustifiables. En fonction de la commune, il y a de quoi fĂ©liciter les Ă©lus locaux ou, au contraire, leur demander des comptes, que l’eau soit gĂ©rĂ©e en rĂ©gie municipale ou par une sociĂ©tĂ© privĂ©e en dĂ©lĂ©gation de service public DSP. » Le portail Internet eaufrance de l’Agence française pour la biodiversitĂ©, qui constitue le service public d’informations sur l’eau, ne donne pas accĂšs Ă  des donnĂ©es rĂ©centes relatives Ă  notre territoire. Nous remercions M. Santini de nous avoir communiquĂ© les informations les plus rĂ©centes sur les prix de l'eau dans les 73 communes de la communautĂ© urbaine. La carte n°4 les rĂ©sume pour nos 21 communes, classĂ©es en quatre catĂ©gories du bleu le plus clair pour les prix les moins Ă©levĂ©s au plus foncĂ©. Carte n° 4 le prix de l'eau dans les diffĂ©rentes communes en 2018 Il est Ă  noter que le prix de l'assainissement est lĂšgĂšrement infĂ©rieur dans la partie est d'Orgeval que dans la partie ouest, seule prise en compte dans cette carte. Le prix TTC du m3 d'eau potable varie de 1,775 € Ă  Evecquemont et Ă  Vaux-sur-Seine Ă  2,293 € Ă  AchĂšres ; le prix de l'assainissement, compensant parfois le prix de l'eau lorsque celui-ci est Ă©levĂ©, est dans une fourchette de 1,631 € Ă  Verneuil-sur-Seine Ă  2,647 € Ă  Chapet. Au total, le tarif de l'eau varie de 3,729 € Ă  Evecquemont Ă  5,181 € Ă  Triel-sur-Seine. La Ville de Triel, dont les efforts des derniĂšres annĂ©es, dĂ©crits ci-aprĂšs, ne se reflĂštent pas dans les factures actuelles de l'eau et de l'assainissement collectif, en prĂ©sente, nĂ©anmoins, bien les diffĂ©rentes lignes. En 2018, le prix du m3 d’eau y est 1,6749 € HT pour 120 m3 par an ; en ajoutant, l’abonnement, le prix de l’assainissement collectif, diverses redevances et la TVA, ce prix est portĂ© Ă  5,02 € TTC pour GPS&O, le tarif est 2,674 € pour l'eau potable et 5,181 € en incluant l'assainissement, dont le coĂ»t est l'un des plus Ă©levĂ©s. Le coĂ»t de la dĂ©carbonatation GPS&O a annoncĂ© que l’adoucissement coĂ»tera environ 30 € par an et par foyer. Toutefois, l’argument des Ă©conomies qu’il permettrait n’est valable que pour les consommateurs qui ont investi pour Ă©liminer, eux-mĂȘmes, le calcaire ceux-ci pourraient espĂ©rer une Ă©conomie de l’ordre de 120 € par an. Pour une limpiditĂ© et une transparence meilleures de la gestion de l’eau Diverses solutions pour obtenir un meilleur service Ă  un prix plus acceptable ont Ă©tĂ© tentĂ©es par des municipalitĂ©s ou sont proposĂ©es par des associations citoyennes. Mise en concurrence et changement de dĂ©lĂ©gataire du service public La Ville de Triel-sur-Seine affiche clairement, sur son site Internet, les raisons de sa dĂ©cision de changer d’opĂ©rateur, en adhĂ©rant en 2013 au Syndicat de distribution d’Eau du Confluent SIDEC 1. Un rĂ©seau mal entretenu par Veolia dont le rendement est seulement de 75 %, soit une perte de 188 000 m3 qui impacte indirectement le prix de l’eau. 2. Des grosses rĂ©parations toujours retardĂ©es et sans apport de fonds propres de Veolia et donc intĂ©gralement reportĂ©es sur le prix de l’eau . » Le rĂ©sultat a Ă©tĂ© une baisse immĂ©diate du prix du m3 d’eau de 1,7248 € Ă  1,3810 €. Ainsi, les factures de 3 442 abonnĂ©s, parmi les 3 935 abonnĂ©s triellois, ont alors Ă©tĂ© rĂ©duites de 19,4 %. De plus le SIDEC s’était engagĂ© Ă  prendre en charge la totalitĂ© des travaux de changement des branchements en plomb ainsi que le remplacement progressif des canalisations usagĂ©es, sans impacter lourdement la facture d’eau. Le changement d'exploitant n'est pas la voie qui a Ă©tĂ© choisie par le conseil municipal de Poissy lors du renouvellement, en 2015, de son contrat avec Suez, dĂ©lĂ©gataire du service de la distribution et de l’entretien des rĂ©seaux depuis 1941. Il n’a pas suivi l’argumentation des Ă©lus de la liste Vivons notre ville », basĂ©e sur un audit ayant constatĂ©, en 2013, que le contrat signĂ© en 1985 avait Ă©tĂ© trĂšs favorable au concessionnaire, en particulier en ce qui concerne ses faibles obligations en matiĂšre d’entretien. En 30 ans, Ă  peine 15 % du rĂ©seau avait Ă©tĂ© changĂ©, alors qu’environ deux tiers des canalisations d’eau potable avaient plus de 45 ans et que les fuites reprĂ©sentaient 17 % de l’eau transportĂ©e, soit plus de 400 000 m3 chaque annĂ©e. Ces Ă©lus demandaient une gestion publique de l’eau et une rĂ©appropriation de la production locale d’eau potable. Le contrat avec Suez a Ă©tĂ© renouvelĂ© mais la nĂ©gociation a permis une baisse du prix total du m3 de l’eau de 8,7 % de 3,88 € TTC en 2015 Ă  3,57 € TTC, l’annĂ©e suivante. La Ville de Poissy n’a pas mis Ă  jour les informations qu’elle a publiĂ©es sur les factures d’eau des abonnĂ©s pisciacais et n’a pas mis en ligne les rapports annuels depuis 2015. SĂ©paration de la production de l’eau et de sa distribution La Ville des Mureaux est la seule de notre territoire Ă  avoir mis en Ɠuvre, avec succĂšs, cette solution de ne pas dĂ©lĂ©guer la totalitĂ© du service Ă  un seul opĂ©rateur, en 2015. Elle a conservĂ© l'achat de l'eau Ă  Veolia, tout en confiant la distribution Ă  Suez. La Ville d'Aubergenville constitue un cas identique, les rĂŽles des deux dĂ©lĂ©gataires Ă©tant, toutefois, inversĂ©s. Gestion publique en rĂ©gie La gestion directe du service de l’eau par les municipalitĂ©s ou les intercommunalitĂ©s est une tendance qui s’observe Ă  l’échelle mondiale. Ceux qui plaident pour cette forme de service en dĂ©crivent les avantages, comme l’association pisciacaise Vivons notre ville En France, une centaine de collectivitĂ©s territoriales Grenoble, Paris, Rouen, Castres, Saint-Malo, Cherbourg, MontbĂ©liard, Annonay, Digne, Nice, Vernon, communautĂ© d’agglomĂ©ration des Lacs de l’Essonne, Evry
 ont rĂ©tabli des rĂ©gies publiques c’est-Ă -dire la prise en charge directe par les collectivitĂ©s de la gestion de l’eau. Dans ces villes, le prix de l’eau potable a baissĂ© de 10 Ă  40 %. Certaines d’entre elles ont supprimĂ© l’abonnement. Les rĂ©seaux y sont mieux entretenus et la chasse aux fuites plus rigoureuse. Au-delĂ  des questions Ă©conomiques et de maintenance, la municipalisation permet plus de transparence dans la gestion de l’eau et la participation effective des citoyens. L’eau n’est pas une marchandise et sa distribution ne doit pas ĂȘtre source de profits. » En Île-de-France, depuis dĂ©cembre 2017, une vingtaine de municipalitĂ©s de trois Ă©tablissements publics territoriaux de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne contestent la dĂ©lĂ©gation de la gestion de l’eau au secteur privĂ©. Elles ont dĂ©cidĂ© de se retirer progressivement du Syndicat des eaux d’Île-de-France SEDIF qui, gĂ©rant l'eau potable de 150 communes de la rĂ©gion, a dĂ©lĂ©guĂ© le service de distribution d’eau Ă  Veolia depuis un siĂšcle, jusqu'en 2022. AprĂšs deux ans d’études, elles choisiront, Ă©ventuellement, de mettre en place une rĂ©gie publique. L’Association pour le retour de l’eau en rĂ©gie publique dans la VallĂ©e de la Seine AREP-Val de Seine agit, dans notre territoire, pour mettre en pratique cette idĂ©e. Elle rĂ©sulte, aprĂšs la crĂ©ation de la CommunautĂ© urbaine Grand Paris Seine & Oise, de la fusion de trois associations ayant les mĂȘmes objectifs Eau Val de Seine Ă  Poissy, Les Mur’Eau aux Mureaux, AREP-CAMY Ă  Mantes. AffiliĂ©e Ă  la Coordination Eau Ăźle de France et Ă  la Coordination nationale Eau Bien Commun-France, l’association affirme avoir dĂ©jĂ  obtenu des rĂ©sultats importants pour la prĂ©servation de la ressource, la protection des consommateurs et la baisse des tarifs, mĂȘme si l’objectif d’obtenir un retour de la distribution de l’eau potable et de l’assainissement en rĂ©gie publique n’a pas encore Ă©tĂ© atteint ». La vidĂ©o de l’entretien filmĂ©, en novembre 2016, de la WebtĂ©lĂ© 2R avec son prĂ©sident, Daniel Vitter, peut toujours ĂȘtre vue sur le site Internet du J2R6. L’association continue Ă  demander la constitution d’un comitĂ© des usagers et est prĂ©occupĂ©e par le projet d’extension des carriĂšres de calcaire de Brueil-en-Vexin, qui pourrait dĂ©grader la qualitĂ© de l’eau alimentant Meulan. Ses premiĂšres actions ont concernĂ© les communes, oĂč l’eau Ă©tait la plus chĂšre, notamment Chapet et Bouafle. La compĂ©tence eau » de GPS&O DĂšs 2016, GPS&O a exercĂ©, directement, sa compĂ©tence dans 38 communes situĂ©es Ă  l’ouest, qui appartenaient prĂ©cĂ©demment Ă  la CommunautĂ© d’agglomĂ©ration de Mantes-en-Yvelines CAMY et Ă  la CommunautĂ© de communes des coteaux du Vexin CCCV. Sur le reste du territoire, la communautĂ© urbaine a repris les contrats de dĂ©lĂ©gation de service, Ă©tablis par des communes ou des syndicats intercommunaux. Environ 7 600 000 m3 d’eau potable sont facturĂ©s, chaque annĂ©e, aux habitants de GPS&O ; les moyens techniques comprennent 805 km de canalisations, 16 forages et captages, 34 rĂ©servoirs et chĂąteaux d’eau. La direction du cycle de l'eau comprend 35 personnes, dont 5 ou 6 ingĂ©nieurs, rĂ©parties en deux pĂŽles situĂ©s Ă  Magnanville et Ă  CarriĂšres-sous-Poissy. L'hypothĂšse utopique d'une rĂ©gie communautaire Le dĂ©bat se poursuit entre les partisans d’une rĂ©gie et ceux qui restent favorables Ă  une exploitation du service de l’eau par des sociĂ©tĂ©s privĂ©es. L'idĂ©e d'une rĂ©gie, qui apparaĂźt, d'emblĂ©e, trĂšs bonne, se heurte toutefois Ă  de rĂ©elles difficultĂ©s de mise en Ɠuvre Ă  l'Ă©chelle de la CommunautĂ© urbaine Grand Paris Seine & Oise. Limay, un exemple local L’AREP-Val de Seine met avant l’expĂ©rience de la rĂ©gie de Limay-Guitrancourt, qui permet la gratuitĂ© des premiers m3 d’eau. Sur son site Internet, la Ville de Limay annonce que reconnue pour pratiquer des tarifs infĂ©rieurs Ă  la moyenne constatĂ©e sur le bassin de vie, [elle] a instaurĂ© en dĂ©but d’annĂ©e 2015 le droit Ă  l’eau pour tous ̎ses habitants. » Une diffĂ©renciation de facturation a Ă©tĂ© Ă©tablie entre deux catĂ©gories d’abonnĂ©s domestiques » et activitĂ©s ». Les 3974 abonnĂ©s de la rĂ©gie intercommunale bĂ©nĂ©ficient de la gratuitĂ© de 40 % des volumes consommĂ©s, correspondant au volume d’eau nĂ©cessaire Ă  l’hygiĂšne et Ă  l’alimentation pour les abonnĂ©s domestiques. Afin d’éviter les surconsommations, une majoration de 20 % est appliquĂ©e sur les volumes consommĂ©s au-delĂ  de 240 m3/an. En 2018, le prix TTC de l’eau a Ă©tĂ© fixĂ© Ă  2,9806 €/m3 pour 120 m3 par an selon GPS&O 1,35 € pour l'eau potable, 2,89 € avec l'assainissement. Ce rĂ©sultat est remarquable mais deux questions se posent - Cette structure est-elle vĂ©ritablement une rĂ©gie, alors qu'elle achĂšte son eau Ă  Veolia et qu'elle doit sous-traiter certaines interventions sur son rĂ©seau, notamment l'entretien et la rĂ©paration des grosses canalisations, ainsi que l'ensemble de l'assainissement ? - Dans le cas oĂč une telle rĂ©gie d'un petit groupe de communes exploiterait, directement, l'eau de ses propres captages, aurait-elle les capacitĂ©s financiĂšres nĂ©cessaires pour adoucir l’eau qu’elle fournit, alors que le groupe Suez a investi 15 millions d’euros pour chacune des 4 unitĂ©s de dĂ©carbonatation qu’elle a dĂ©jĂ  installĂ©es ? Jean-Luc Santini considĂšre, toutefois, que la rĂ©gie de Limay, disposant de personnels et d'infrastructures, est la seule vĂ©ritable rĂ©gie pour le service de l'eau dans la communautĂ© urbaine et que celle-ci la conservera comme Ă©talon. Son savoir-faire peut, notamment, ĂȘtre utile lors des nĂ©gociations avec les diffĂ©rentes sociĂ©tĂ©s dĂ©lĂ©gataires du service public. Paris, un Ă©ventuel modĂšle mais, Ă©galement, un obstacle L’exemple que pourrait suivre GPS&O plus de 400 000 habitants est plutĂŽt celui de la Ville de Paris. En 2010, la rĂ©gie Eau de Paris est devenue l’opĂ©rateur municipal du service public de l’eau ; desservant trois millions d’usagers, dont 2,2 millions de Parisiens, elle compte 93 000 abonnĂ©s. AprĂšs avoir baissĂ© le prix de l'eau, la rĂ©gie a dĂ», cependant, les augmenter afin de rĂ©pondre aux besoins de renouvellement de son rĂ©seau. Son programme d'investissements s'articule autour de trois axes stratĂ©giques optimisation et la performance des infrastructures, accompagnement de la transition Ă©cologique du territoire, garantie de la qualitĂ© de l'eau et du service aux usagers. Une rĂ©gie communautaire pourrait acheter l’eau, comme GPS&O le fait actuellement, aux quatre exploitants actifs dans le territoire. Toutefois, l’appropriation de l’ensemble du cycle de l’eau serait la meilleure solution pour garantir un contrĂŽle complet. Nous avons vu qu’un seul champ captant, celui de Flins-Aubergenville, pourrait satisfaire les besoins de tous les habitants de la communautĂ© urbaine, si une grande partie de ses eaux n’était pas exportĂ©e ». Deux obstacles s’opposent Ă  cette solution l’usine est la propriĂ©tĂ© du groupe Suez et l’intercommunalitĂ© ne pourrait pas devenir propriĂ©taire des captages certains appartiennent Ă  la ville de Paris alors que ceux alimentant, actuellement, la capitale se situent dans les rĂ©gions de Provins, Sens, Fontainebleau et Dreux. L’histoire de l’exploitation du gisement aquifĂšre de Flins-Aubergenville Les Parisiens des siĂšcles derniers ont Ă©tĂ© prĂ©voyants. Entre 1854 et 1860, le prĂ©fet de la Seine, Georges EugĂšne Haussmann, avait fait voter par le Conseil de Paris un vaste programme d’alimentation en eau de la capitale et d’évacuation des eaux usĂ©es. AprĂšs sa rĂ©alisation confiĂ©e Ă  EugĂšne Belgrand, directeur du service de l’eau, une deuxiĂšme Ă©tape a eu lieu Ă  partir de 1929. AchĂšres et ses environs ont alors Ă©tĂ© choisis pour y acheminer les eaux usĂ©es des Parisiens. La Ville de Paris avait dĂ©jĂ  acquis, en 1904, le Domaine de la Haye, dans les territoires de Flins et des Mureaux, pour la crĂ©ation d’un champ d’épandage. Les autoritĂ©s de Paris et du dĂ©partement de la Seine allĂšrent chercher, assez loin, l’eau pour alimenter leur population. C’est en juin 1956 que la prĂ©fecture de la Seine a passĂ© un marchĂ© d’études avec la SociĂ©tĂ© lyonnaise des eaux et de l’éclairage en vue de la rĂ©alisation Ă©ventuelle dans la rĂ©gion d’Aubergenville, de Flins et d’Epone d’une opĂ©ration d’adduction d’eau. DestinĂ©e Ă  alimenter Paris et la banlieue ouest, elle avait pour objectif de fournir 100 000 m3 d’eau potable par jour. Le contrat pour la rĂ©alisation de cette opĂ©ration, rĂ©alisĂ©e Ă  frais communs entre la Ville de Paris et la SLEE, a Ă©tĂ© Ă©tabli deux ans plus tard. La Ville de Paris a, alors, autorisĂ© la construction de puits sur des terrains du Domaine de la Haye et sur d'autres parcelles qu’elle avait acquises. Le fonctionnement de l’adduction des eaux d’Aubergenville » a commencĂ© en juin 1961. Trente ans plus tard, Ă  l’issue de la convention, alors que son service de l’eau avait Ă©tĂ© remunicipalisĂ©, la Ville de Paris, n’utilisant plus le gisement de Flins-Aubergenville, a cĂ©dĂ© Ă  la SLEE sa part indivise dans l’usine de traitement des eaux ; elle y conserve, toutefois, un droit de regard et Suez continue, vraisemblablement, Ă  lui verser des redevances pour l’eau de six puits que la ville avait forĂ©s seule. Aujourd’hui, la Ville de Paris n'est pas disposĂ©e Ă  cĂ©der ces captages, mĂȘme Ă  une collectivitĂ© publique, qui pourrait ensuite les vendre Ă  une sociĂ©tĂ© privĂ©e. Peut-ĂȘtre, se rĂ©serve-t-elle aussi d'Ă©ventuelles sources d'approvisionnement en cas de situation d' publique ou privĂ©e avantages et inconvĂ©nients Erik Orsenna a exprimĂ© sa conviction, dans l’une des sept conclusions de son livre Étant donnĂ© sa double importance, rĂ©elle et symbolique, l’eau, source de vie, relĂšve toujours d’une responsabilitĂ© politique. Que certaines autoritĂ©s publiques Etat, rĂ©gion, ville confient Ă  des entreprises privĂ©es la gestion de l’eau, c’est leur choix. Que ces procĂ©dures doivent beaucoup gagner en transparence, en honnĂȘtetĂ© et en respect de la dĂ©mocratie, c’est l’évidence. Quant Ă  considĂ©rer la rĂ©gie publique comme forcĂ©ment meilleure que la concession privĂ©e, c’est oublier les maladies propres Ă  toutes les administrations du globe la plĂ©thore, l’absence de sanctions, la docilitĂ© aux interventions des Ă©lus, les prĂ©occupations Ă©lectoralistes... Quant Ă  considĂ©rer qu’il faut d’urgence privatiser partout, c’est faire peu de cas des dĂ©rives propres aux entreprises qui ont pour moteur et obligation de dĂ©gager du profit d’oĂč une pression permanente Ă  la hausse des prix. Sur la question des investissements, on pourrait accorder la prĂ©fĂ©rence aux rĂ©gies. Normalement, il est dans les attributions de la puissance publique de maĂźtriser les horloges, c’est-Ă -dire de dĂ©cider pour le long terme. La rĂ©alitĂ© fournit beaucoup d’exemples de comportements contraires Ă  cette logique. Lorsque l’entreprise privĂ©e est tenue par des obligations Ă  trente ans, elle se doit d’entretenir les rĂ©seaux. Lorsqu’une Ă©quipe municipale voit approcher la fin de son mandat, grande est sa tentation d’adoucir les factures au dĂ©triment des installations. » Selon Jean-Luc Santini, la crĂ©ation d'une rĂ©gie communautaire nĂ©cessiterait le recrutement de 50 personnes pour complĂ©ter les 35 actuelles de la Direction du cycle de l'eau de GPS&O. Il faudrait crĂ©er un nouveau rĂ©seau de distribution, les canalisations existantes, dont l'installation a demandĂ© une quarantaine d'annĂ©es, et les compteurs Ă©tant la propriĂ©tĂ© des sociĂ©tĂ©s exploitantes. Vers une communautĂ© de l'eau, Ă  l'horizon 2030 La dimension de la communautĂ© urbaine constitue un avantage pour reprĂ©senter les communes, face aux sociĂ©tĂ©s dĂ©lĂ©gataires lors des renouvellements et des modifications des contrats. Toutefois, son caractĂšre administratif et centralisĂ© est source de difficultĂ©s, dĂ©noncĂ©es par de nombreuses communes, tout particuliĂšrement en ce qui concerne l'entretien des voiries. Des attentes des Ă©lus municipaux plus de rĂ©activitĂ© et de proximitĂ© Voirie et service de l'eau sont trĂšs Ă©troitement liĂ©s, les interventions sur les canalisations nĂ©cessitant des travaux dans les chemins, les rues et les routes. Un incident, qui s’est produit en aoĂ»t dernier Ă  AndrĂ©sy, aura entraĂźnĂ© une perte d’environ 800 m3 en trois mois selon les Ă©lus de la liste AndrĂ©sy Energies RenouvelĂ©es7 ; la maniĂšre dont il a Ă©tĂ© traitĂ© met en Ă©vidence que, pour fournir rapidement les services attendus, surtout en cas de problĂšme dans le rĂ©seau, l'organisation actuelle devrait ĂȘtre amĂ©liorĂ©e. L’avarie, qui provenait, semble-t-il, de la remise en service d’une canalisation vĂ©tuste a nĂ©cessitĂ© une purge mais sans rĂ©cupĂ©ration de l’eau. Alors qu’en cet Ă©tĂ© caniculaire des efforts pour Ă©conomiser l’eau Ă©taient demandĂ©s aux habitants et aux services techniques de la ville, l’eau perdue, certes non potable et retournĂ©e dans la nappe phrĂ©atique, aurait pu ĂȘtre utilisĂ©e pour l’arrosage des espaces verts. La chasse aux fuites d'eau Cette eau perdue augmentera, pour le secteur d'AndrĂ©sy, le taux de fuite que les professionnels mesurent par le rendement rapport entre la somme des volumes d'eau comptabilisĂ©s par les compteurs des abonnĂ©s et le volume d'eau Ă  l'entrĂ©e du rĂ©seau. L'eau dĂ©tournĂ©e au moyen de branchements illĂ©gaux est, Ă©galement, comptĂ©e dans les fuites. Chaque annĂ©e, 20 % de l'eau potable transportĂ©e en France par les rĂ©seaux de distribution est perdue. Certaines villes, ayant mis en place des stratĂ©gies de lutte contre les fuites, affichent des rendements proches de 90 %. C'est le cas dans l'ensemble de la communautĂ© urbaine, sauf Ă  CarriĂšres-sous-Poissy oĂč, en 2016, le rendement Ă©tait infĂ©rieur Ă  85 %. GPS&O demande aux dĂ©lĂ©gataires du service un effort particulier pour la dĂ©tection des fuites car, en plus du coĂ»t supplĂ©mentaire, elles peuvent crĂ©er des cavitĂ©s souterraines, entraĂźnant des effondrements. Chaque sociĂ©tĂ© exploitante est Ă©quipĂ©e de camions spĂ©cifiques et de spĂ©cialistes qui dĂ©tectent les pertes au moyen de techniques acoustiques. Travaillent-ils la nuit alors qu'il y a moins de bruits parasites et, surtout, tandis que le volume d'eau transitant dans le rĂ©seau correspond, principalement, Ă  des fuites ? Tandis que les communes n’ont plus la maĂźtrise du cycle de l’eau adduction et distribution de l’eau puis son assainissement ni de la voirie, nombreuses sont celles qui considĂšrent que la communautĂ© urbaine devrait disposer de moyens et d'une organisation lui permettant de prendre, mĂȘme au mois d’aoĂ»t, des dĂ©cisions d’urgence, en coordination Ă©troite avec elles, avec les fournisseurs de l’eau et avec la Direction de la voirie. Ce souhait sera-t-il exprimĂ© dans une recommandation de la sociĂ©tĂ© d'Ă©tudes que la communautĂ© urbaine a choisie pour l'accompagner ? Plusieurs tĂąches lui ont Ă©tĂ© confiĂ©es - Prospective personnel, budget et plan pluriannuel d'investissements ; - Etude de l'Ă©tat technique du rĂ©seau, notamment de celui des chĂąteaux d'eau ; - Analyse des attentes rĂ©elles pour la dĂ©carbonatation ; - Projets de sĂ©curisation des rĂ©seaux. Les leviers des actions de GPS&O Ă©conomies d'Ă©chelle et solidaritĂ© communautaire Il n'est pas Ă©tonnant que les sociĂ©tĂ©s Suez et Veolia se soient inquiĂ©tĂ©es lorsque la compĂ©tence "eau" a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e des communes Ă  la communautĂ© urbaine, qui a pu comparer les tarifs appliquĂ©s par les diffĂ©rents opĂ©rateurs et Ă©tudier les disparitĂ©s entre les 73 communes. Toutefois, le regroupement et la rationalisation des contrats avec les dĂ©lĂ©gataires du service public leur apporte des Ă©conomies, qu'une bonne nĂ©gociation permet de rĂ©percuter dans le prix de l'eau. Ainsi, le regroupement de neuf contrats avec Suez pour l'achat d'eau traitĂ©e par l'usine de Flins a, dĂ©jĂ , permis de rĂ©duire le tarif, en contrepartie d'un engagement sur le volume d'eau achetĂ© chaque annĂ©e. GPS&O ne souhaite pas rĂ©duire le nombre de fournisseurs, infĂ©rieur Ă  celui des sociĂ©tĂ©s de travaux publics, auxquelles sont confiĂ©es les interventions sur la voirie. Deux solutions complĂ©mentaires ont Ă©tĂ© mises en Ɠuvre homogĂ©nĂ©isation des appels d'offres et regroupement de communes en zones cohĂ©rentes, desservies par un mĂȘme exploitant. Ce dernier point ne concerne pas la partie orientale du territoire, oĂč l'un des principaux problĂšmes concerne la sĂ©curisation de la canalisation du massif de l'Hautil. Le principe de solidaritĂ© que la communautĂ© urbaine cherche Ă  appliquer aux domaines de l'eau et de l'assainissement concerne les diffĂ©rences de coĂ»ts d'exploitation entre les villes et les zones rurales. Pour Jean-Luc Santini, les villes dont les habitants apprĂ©cient de pouvoir profiter des paysages des espaces agrestes doivent aider les communes, oĂč ceux-ci sont situĂ©s. En effet, les fuites y sont plus importantes, en fonction de la plus grande longueur des canalisations. Cette entr'aide se matĂ©rialise par une lĂ©gĂšre rĂ©duction de la redevance communautaire dans les zones rurales, du moins pour les communes qui acceptent de reverser Ă  l'intercommunalitĂ© l'Ă©ventuel excĂ©dent de leur budget annexe de gestion de l'eau. La commune de Chapet, oĂč le prix de l'eau Ă©tait trĂšs supĂ©rieur Ă  celui des communes voisines, en a, notamment, bĂ©nĂ©ficiĂ© ; seules six communes de l'est de GPS&O reçoivent une eau potable plus chĂšre mais, en incluant l'assainissement, le tarif reste le plus Ă©levĂ© aprĂšs Triel-sur-Seine. L'intercommunalitĂ© devrait conduire, Ă©galement, Ă  une interconnexion des rĂ©seaux. Des solutions de secours ont dĂ©jĂ , Ă©tĂ© mises en Ɠuvre pour assurer la continuitĂ© du service. L'objectif est de pouvoir, aisĂ©ment, passer d'une source d'approvisionnement Ă  une autre. Il faudra, toutefois, encore du temps avant que toute la population de la CommunautĂ© urbaine Grand Paris Seine & Oise soit approvisionnĂ©e en eau dĂ©carbonatĂ©e ! RĂ©fĂ©rences

Principales) Activité(s) de l'entité adjucatrice : Eau, Services de chemin de fer urbain, de tramway, de trolleybus ou d'autobus. Références de l'avis initial mis en ligne sur le site BOAMP, annonce n o 20-139853, mise en ligne le 16 novembre 2020.

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