AdultĂšreet faute pendant la procĂ©dure de divorce. 24 FĂ©v, 2017. Divorce : il faut rester fidĂšle entre la sĂ©paration et le jugement. Le 18 fĂ©vrier 2013, un Ă©poux prĂ©sente une requĂȘte en divorce devant le juge aux affaires familiales du tribunal de grande instance de Paris. Le 21 mai 2013, une ordonnance de non-conciliation lâautorise Ă introduire une assignation enOUPS, IL Y A UNE ERREUR SUR LA PAGE Mais ne vous inquietez pas, vous ĂȘtes sur une page Erreur 404. Page non trouvĂ©e.
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Occupation du logement, garde des enfants et pension sont fixĂ©es dĂšs la premiĂšre audience. Getty Images/iStockphoto Principale cause du divorce, raillait Oscar Wilde le mariage. Bien sĂ»r, celles et ceux qui choisissent ce printemps ou cet Ă©tĂ© pour unir leur destinĂ©e refuseront d'envisager cette hypothĂšse. Mais, pour d'autres, lorsque la rupture est consommĂ©e, voici l'heure de solder les comptes de la vie commune. Et c'est souvent la guerre ! La premiĂšre offensive  dĂ©cisive  se boucle en moins de trois mois, lors du rendez-vous chez le juge aux affaires familiales. Car, depuis la loi du 26 mai 2004, certaines consĂ©quences du divorce sont arrĂȘtĂ©es dĂšs la premiĂšre audience l'affectation du logement conjugal, la garde des enfants et le montant de la pension alimentaire. Paradoxalement, c'est encore plus rude en cas de divorce par consentement mutuel, car au cours d'une seule rencontre, le juge valide aussi la convention incluant le partage des biens et la prestation compensatoire. Pour les sĂ©parations plus conflictuelles, ces deux derniĂšres mesures sont remises Ă plus tard, mais les dispositions "provisoires" adoptĂ©es Ă l'issue de l'audience de non-conciliation logement, garde des enfants et pension alimentaire risquent for t de prendre un caractĂšre dĂ©finitif. C'est dire s'il faut ĂȘtre vigilant et, en un temps record, se donner les moyens de dĂ©fendre son point de vue. ConcrĂštement, celui qui prend l'initiative de la sĂ©paration a une longueur d'avance, ayant dĂ©jĂ affinĂ© ses arguments. Aussi, mĂȘme en cas de consentement mutuel, les deux futurs ex-Ă©poux ont-ils intĂ©rĂȘt Ă prendre chacun un avocat. LOGEMENTQuand il devient impossible de continuer la vie commune, l'un des Ă©poux quitte le domicile. "En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, le logement commun est attribuĂ© provisoirement Ă l'Ă©pouse Ă qui, dans les trois quarts des cas, est confiĂ©e la garde des enfants, constate Christine Perottet, avocate Ă Paris. Et cela mĂȘme si ce logement appartient en propre au pĂšre." Si le couple Ă©tait propriĂ©taire  mariĂ© sous le rĂ©gime de la communautĂ© rĂ©duite aux acquĂȘts le plus souvent Â, le logement est un bien commun et appartient aux deux Ă©poux. Celui restĂ© dans le logement ne verse en gĂ©nĂ©ral aucun loyer Ă l'autre, que le juge lui attribue l'occupation du logement jusqu'au partage des biens "Ă titre gratuit" ou "Ă titre onĂ©reux" ! Prenons un exemple. Madame occupe le logement, dont la valeur locative est Ă©valuĂ©e Ă 1 200 euros, ramenĂ©e Ă 1 000 euros - 20 % pour tenir compte de sa non-disponibilitĂ©. L'indemnitĂ© d'occupation Ă verser en thĂ©orie Ă l'autre partie, Ă©gale Ă la moitiĂ© de la valeur locative, est donc de 500 euros. Mais, occupante "Ă titre gratuit", madame ne doit pas verser d'indemnitĂ© Ă son futur ex-conjoint. Cependant, aux yeux du fisc, cela est considĂ©rĂ© comme un avantage en nature. Elle devra donc porter 500 euros sur la ligne "pension alimentaire" de sa dĂ©claration de revenus. Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1⏠sans engagement Si le juge dĂ©cide que madame est occupante "Ă titre onĂ©reux", elle doit, en principe, une indemnitĂ© de 500 euros Ă son ex. En rĂ©alitĂ©, ces 500 euros vont se cumuler tous les mois jusqu'au partage dĂ©finitif de la communautĂ©, la somme totale Ă©tant alors dĂ©duite de la part revenant Ă madame. Dans ce cas, une convention notariĂ©e d'indivision est obligatoire pour prĂ©voir les conditions de l'occupation et de la vente Ă©ventuelle Ă terme prix fixĂ© par un expert, marge de nĂ©gociation.... "C'est une solution intelligente si l'on veut se donner le temps de vendre quand le marchĂ© est difficile. Mais c'est une bombe Ă retardement si la vente intervient des annĂ©es plus tard, la somme peut se rĂ©vĂ©ler colossale", prĂ©vient HĂ©lĂšne de Blauwe, avocate Ă Paris. Et en cas d'emprunt ? La banque a accordĂ© le prĂȘt au vu des revenus des deux Ă©poux, rĂ©putĂ©s solidaires en cas de dĂ©faillance. Pour laisser aux tensions le temps de s'apaiser et trouver un accord sur la rĂ©partition des mensualitĂ©s du crĂ©dit ou sur la vente, HĂ©lĂšne de Blauwe s'appuie sur une disposition mĂ©connue du Code civil article 1244-1 "Je demande au juge de suspendre le remboursement de l'emprunt pendant deux ans." Quand les Ă©poux sont locataires, il revient Ă celui qui a Ă©tĂ© priĂ© de loger ailleurs d'informer le bailleur de son dĂ©part et, au vu du jugement de divorce ou de l'ordonnance de non-conciliation, de lui demander de mettre le bail au seul nom de l'autre. Mais, en cas de refus du bailleur de revenir sur la clause de solidaritĂ© pour le bail en cours, le partant reste solidaire du loyer. Dans tous les cas, quitter le domicile conjugal ne signifie pas partir sans rien ! Le sortant a intĂ©rĂȘt, avant son dĂ©part, Ă nĂ©gocier le partage des meubles et Ă rĂ©cupĂ©rer ceux qui lui appartiennent en propre. Christine Perottet prĂ©vient "N'oubliez rien quand vous partez, car il vous sera dĂ©sormais interdit de revenir dans votre ancien domicile. Pour Ă©viter toute contestation, dĂ©mĂ©nagez en prĂ©sence de tĂ©moins Ă qui vous ferez signer la liste de ce que vous emportez." Pour le partage, mieux vaut des preuvesSur le papier, c'est simple. Chacun reprend ses biens propres acquis avant le mariage, reçus en donation ou par succession et les biens communs sont partagĂ©s. Dans la rĂ©alitĂ©, c'est plus compliquĂ©, ce qu'illustre par un exemple Ludovic Duret, notaire du groupe Monassier Ă Melun "Lors de l'achat de la rĂ©sidence principale, monsieur n'ose pas affirmer qu'il finance tout. Et quand le couple se sĂ©pare, le titre de propriĂ©tĂ©  qui mentionne que les Ă©poux ont achetĂ© Ă 50 / 50  fait foi." Ces "crĂ©ances entre Ă©poux", sont difficiles Ă trancher. D'autant que la Cour de cassation pourvois n° du 25 septembre 2013 et du 18 dĂ©cembre 2013 considĂšre que financer plus que sa part relĂšve d'une "contribution normale aux charges du mariage". Un conseil dĂšs que votre couple bat de l'aile, faites toutes les photocopies nĂ©cessaires afin de disposer de preuves pour revendiquer un bien lors du partage. PENSION POUR LES ENFANTSCombien coĂ»te un enfant ? Cette question peu politiquement correcte, il va falloir y rĂ©pondre, chiffres Ă l'appui ! Il existe certes un barĂšme Ă©tabli par le ministĂšre de la Justice, mais il n'est qu'indicatif il fixe Ă 18 % des revenus d'un mĂ©nage le coĂ»t d'un enfant unique, Ă 31 % celui de deux, etc. Est-il fiable ? Globalement oui une statistique de 2012 montre que les moyennes du barĂšme 264 euros par enfant et par mois rejoignent les montants fixĂ©s en cour d'appel 266 euros. Mais notre enquĂȘte, "Des pensions alimentaires Ă la tĂȘte du client", montrait que ce barĂšme aboutissait aussi Ă des situations inĂ©quitables. Car il ne doit pas ĂȘtre appliquĂ© tel quel. La loi article 371-2 du Code civil impose de dĂ©terminer le montant de la pension Ă©galement en fonction des facultĂ©s contributives des parents. Un juge, qui avait fondĂ© sa dĂ©cision sur cette seule table de rĂ©fĂ©rence, a Ă©tĂ© censurĂ© par la Cour de cassation pourvoi n° du 23 octobre 2013. Chaque parent doit contribuer aux charges d'entretien et d'Ă©ducation des enfants en fonction de ses facultĂ©s. Les magistrats considĂšrent que le parent qui a la garde des enfants et en assure l'hĂ©bergement assume ainsi sa part des charges. Pour fixer le montant de la pension versĂ©e par l'autre parent, ils ne s'arrĂȘtent pas au barĂšme. Le juge Ă©tudie les revenus du futur dĂ©biteur, figurant sur l'avis d'imposition. En cas de revenus irrĂ©guliers, il peut ĂȘtre judicieux, pour le demandeur comme pour le dĂ©biteur de la pension, de produire les avis des annĂ©es antĂ©rieures. Le juge doit aussi tenir compte du niveau de vie habituel de l'enfant, de ses besoins qui diffĂšrent selon son Ăąge, son Ă©tat de santĂ©, les Ă©tudes qu'il poursuit, etc. Si vous revendiquez la garde de l'enfant, Ă vous d'accumuler les preuves avant la premiĂšre audience chez le juge. Christine Perottet insiste "Je prĂ©fĂšre noyer le magistrat sous les justificatifs plutĂŽt que de courir le risque d'ĂȘtre dĂ©boutĂ©e pour dĂ©faut de preuves." Rassemblez les factures de vĂȘtements, d'inscription au club de sport, les attestations Cesu de cours de soutien scolaire, les billets de train des vacances chez les grands-parents, etc. Faites les comptes de l'alimentation, des fournitures scolaires, des visites chez le mĂ©decin... Et anticipez l'envol des charges d'Ă©ducation avec l'Ăąge Ă partir de 14 ans, et plus encore lors du dĂ©marrage du cursus universitaire, leur coĂ»t s'alourdit considĂ©rablement ! La dĂ©termination du montant prend aussi en compte le nombre d'enfants Ă charge du parent devant verser la pension  qu'ils soient issus de l'union qui se rompt ou pas  et le mode de garde retenu droit de visite classique ou rĂ©duit. Tout cela pour aboutir Ă un montant souvent jugĂ© insupportable pour le dĂ©biteur et dĂ©risoire pour le crĂ©ancier ! "Lorsque le parent demandeur se voit attribuer une pension alimentaire faible parce que les ressources du dĂ©biteur ne sont pas Ă©levĂ©es, cela semble injuste, car il doit se dĂ©brouiller avec des moyens trĂšs rĂ©duits alors que ses charges fixes ont doublĂ©", conclut HĂ©lĂšne de Blauwe. Si les parents optent pour la garde partagĂ©e un divorce sur six, sauf exception, il n'y a pas lieu Ă pension alimentaire, chacun prenant sa part des charges. A qui les allocations familiales ?Les prestations sociales sont attribuĂ©es en fonction de la situation de la personne qui les demande et des enfants dont elle a la charge. En cas de garde partagĂ©e, seules les allocations familiales peuvent ĂȘtre rĂ©parties entre les deux parents en cas de dĂ©saccord entre eux, la Caisse en verse la moitiĂ© Ă chacun. En revanche l'allocation de rentrĂ©e scolaire n'est attribuĂ©e qu'Ă un seul parent, le plus prompt Ă la demander. PRESTATION COMPENSATOIREIl ne faut pas s'illusionner, la prestation compensatoire n'est pas si rĂ©pandue ! Elle suppose en effet que le divorce crĂ©e une disparitĂ© des conditions de vie. Elle n'a de raison d'ĂȘtre que s'il existe une diffĂ©rence importante entre les revenus et le patrimoine de chacun. Le site constate que la moyenne des prestations obtenues par ses adhĂ©rents diminue rĂ©guliĂšrement depuis 2010. Pour fixer la prestation, "il existe au moins six mĂ©thodes de calcul, recense Ludovic Duret, notaire du groupe Monassier Ă Melun. Ce sont des aides au raisonnement. Car c'est toujours le juge qui a le dernier mot. A nous de prendre toutes les prĂ©cautions juridiques et de dĂ©fendre les montants que nous avançons." Le plus efficace consiste Ă s'appuyer sur la loi ! En janvier dernier, lors des Etats gĂ©nĂ©raux du droit de la famille organisĂ©s par le Conseil national des barreaux, BĂ©atrice Weiss-Gout, avocate Ă Paris, Ă©numĂ©rait les principes listĂ©s par l'article 271 du Code civil encadrant ce calcul durĂ©e du mariage, Ăąge et Ă©tat de santĂ©, qualification et situation professionnelles, consĂ©quences des choix professionnels pendant la vie commune pour l'Ă©ducation des enfants, capital et revenus, situation en matiĂšre de retraite. Le premier argument du dĂ©fenseur ? Dire qu'il n'y a pas lieu Ă prestation ou au moins tenter de la minorer, en arguant, par exemple, des diplĂŽmes de madame ou du fait que monsieur ne l'a jamais empĂȘchĂ©e de travailler. La Cour de cassation a, en effet, dĂ©jĂ jugĂ© que le choix personnel d'un Ă©poux n'ouvrait pas droit Ă compensation pourvoi n° du 6 mars 2007. Il faut donc apporter la preuve que les deux Ă©poux Ă©taient d'accord pour que l'un d'eux mette sa carriĂšre entre parenthĂšses pour s'occuper des enfants. Si tel est le cas, certains avocats basent leur demande de prestation compensatoire sur le coĂ»t du rachat de trimestres pour la retraite correspondant aux annĂ©es restĂ©es Ă la maison. Autre source de contentieux la vie commune. Ainsi, la Cour de cassation ne reconnaĂźt que la durĂ©e du mariage "rĂ©el" des noces jusqu'au dĂ©part du domicile. Un divorcĂ© l'a rĂ©cemment appris Ă ses dĂ©pens pour voi n° du 18 dĂ©cembre 2013. Certes, Ă la date du divorce, son ex-Ă©pouse disposait de revenus deux fois supĂ©rieurs aux siens, sa carriĂšre ayant progressĂ© depuis que le couple s'Ă©tait sĂ©parĂ©, dix ans plus tĂŽt. Mais, Ă l'Ă©poque de la sĂ©paration, leurs situations Ă©taient Ă©quivalentes pas de disparitĂ©, donc pas de prestation ! Depuis la loi de 2005, il n'y a plus de prestation compensatoire en rente viagĂšre, sauf exception dĂ»ment motivĂ©e. Le capital doit ĂȘtre versĂ© dans l'annĂ©e ou Ă©talĂ© en huit ans maximum. Ce qui n'a pas la mĂȘme incidence fiscale voir encadrĂ© ci-dessous. En procĂ©dure contentieuse, c'est le juge qui dĂ©cide et impose les modalitĂ©s de versement au dĂ©biteur. Une raison supplĂ©mentaire de chercher par tous les moyens Ă "rĂ©ussir" son divorce ! FiscalitĂ© tout se paye !N'oubliez jamais la fiscalitĂ©. Tout ce que vous demandez a une incidence fiscale. Nous l'avons vu pour l'occupation "Ă titre gratuit" du logement familial. Pour la prestation compensatoire, le fisc distingue deux situations. La premiĂšre la somme est versĂ©e dans les douze mois suivant le jugement. Elle est alors exonĂ©rĂ©e d'impĂŽt pour le bĂ©nĂ©ficiaire et le dĂ©biteur peut dĂ©duire de son impĂŽt 25 % du montant, plafonnĂ© Ă 30 500 euros, soit une rĂ©duction maximale de 7 625 euros. Seconde hypothĂšse son versement est Ă©talĂ© sur une durĂ©e plus longue ou c'est une rente viagĂšre. Elle subit le mĂȘme traitement fiscal que la pension alimentaire dĂ©ductible du revenu du dĂ©biteur et imposable pour le bĂ©nĂ©ficiaire. Les plus lus OpinionsLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain FortLa chronique du Pr Gilles PialouxPar le Pr Gilles PialouxLa chronique de Pierre AssoulinePierre AssoulineEditoAnne Rosencher
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Lesveufs et les veuves vivent une expĂ©rience douloureuse et difficile Ă partager. Une Ă©preuve dont on croit ne jamais pouvoir se remettre,Parce que le lien conjugal demeure au-delĂ de la sĂ©paration ou du divorce, deux divorcĂ©s tĂ©moignent de leur fidĂ©litĂ© au Christ et Ă leur conjoint. Une maniĂšre, bien que douloureuse et difficile parfois, de rĂ©pondre Ă la vocation Ă lâamour que Dieu dĂ©sire pour paradoxal que cela puisse paraĂźtre, Marie et François, tous deux divorcĂ©s, dĂ©sirent rester fidĂšles Ă leur sacrement de mariage. Un dĂ©sir qui sâest imposĂ© Ă eux comme un Ă©lectrochoc. Un dĂ©sir tapi au fond de leur cĆur et qui sâest rĂ©vĂ©lĂ© Ă travers les paroles dâun a 62 ans. Elle a Ă©tĂ© mariĂ©e une dizaine dâannĂ©es avant de divorcer Ă lâĂąge de 36 ans et est mĂšre de deux enfants. Son couple a commencĂ© Ă traverser des pĂ©riodes difficiles Ă la naissance de leurs fils. Mon mari nâĂ©tait pas prĂȘt pour assumer sa responsabilitĂ© de pĂšre. Nous allions de crise en crise, nous avons tentĂ© de faire un travail sur nous-mĂȘmes mais il refusait de se remettre en question. Cela a Ă©tĂ© jusquâĂ des violences physiques de sa part. A partir de ce moment-lĂ , la ligne rouge avait Ă©tĂ© franchie et jâai demandĂ© le divorce ». François, 60 ans, est mariĂ© le prĂ©sent, pour lui, est important depuis 36 ans et divorcĂ© civilement depuis une vingtaine dâannĂ©es. Il est pĂšre de trois filles. Lui et son Ă©pouse sâinvestissaient Ă©normĂ©ment dans leur travail respectif. Ils avaient mis Dieu de cĂŽtĂ©, comptant sur leurs propres forces. Et progressivement, leurs chemins de vie sont devenus des chemins de solitude ». Dans le mariage, vous nâĂȘtes pas deux, mais trois »Ces situations douloureuses et les divorces qui en ont rĂ©sultĂ© bouleversent leur existence. Marie confie avoir Ă©tĂ© au bord du suicide et nâavoir survĂ©cu que pour ses deux enfants alors ĂągĂ©s de 6 et 3 ans. Demeure chez elle une immense interrogation quant au sens de la vie, du mariage et de cette Ă©preuve quâelle traverse. Quâest-ce que jâai fait de mal ? OĂč sâest-on plantĂ© ? Trouver des rĂ©ponses Ă tout cela Ă©tait pour moi une question de survie, et câest en essayant dây rĂ©pondre et dây voir un sens que je suis arrivĂ©e jusquâĂ Dieu et Ă la conviction que le Christ sauve », explique-t-elle. En lisant le livre Refaire sa vie ? Lettre ouverte Ă une divorcĂ©e EdB, 1996 du pĂšre Michel Martin-PrĂ©vel, une phrase lui ouvre un autre horizon Le prĂȘtre Ă©crivait dans le mariage, vous nâĂȘtes pas deux, mais trois. Ces mots mâont bouleversĂ©e. Je nâĂ©tais pas seule! Jâai rĂ©alisĂ© que Dieu Ă©tait toujours prĂ©sent et que je pouvais compter sur lui. Moi qui ne me voyais pas continuer ma vie seule, sans ressource et avec deux enfants, jâai ressenti une grande paix intĂ©rieure, une confiance dans la fidĂ©litĂ© du Seigneur qui sera toujours Ă mes cĂŽtĂ©s ». De son cĂŽtĂ©, François confie Ă©galement Le Christ Ă©tait lĂ dĂšs le dĂ©but mais je ne le savais pas. Je ne lâai dĂ©couvert quâĂ travers lâĂ©preuve de la sĂ©paration ». MĂȘme si mon Ă©pouse ne mâaccepte plus comme Ă©poux, je recherche son bien ».Le pĂšre Michel Martin-PrĂ©vel, pĂšre, grand-pĂšre et prĂȘtre, trĂšs engagĂ© aux cĂŽtĂ©s des couples en difficultĂ© Ă travers les parcours Tobie et Sarah et de nombreux ouvrages, prĂ©cise Ă Aleteia que le mariage engage effectivement trois personnes Dieu, lâhomme et la femme. La fidĂ©litĂ© est envers le Seigneur dâabord, puis envers lâautre, changĂ©, mais toujours le mĂȘme, en tant que fils ou fille de Dieu. AprĂšs la sĂ©paration, il y a encore la grĂące agissante du sacrement de mariage, Ă cause justement de son indissolubilitĂ© ». Tu es mariĂ© »Lorsque la femme de François demande de mettre fin Ă leur vie commune, câest un effondrement. Une fois le divorce prononcĂ©, il se demande quel sens donner Ă cette vie dâaprĂšs ». Lui qui avait pris ses distances avec la pratique religieuse se rend Ă la messe rĂ©guliĂšrement et trouve dans le sacrement de rĂ©conciliation un baume pour panser ses blessures, ainsi que la grĂące de se pardonner et de pardonner Ă son Ă©pouse. Un jour, un prĂȘtre lui dit cette parole simple Tu es mariĂ© ». Cette phrase qui pourrait paraĂźtre anodine reflĂ©tait exactement la rĂ©alitĂ© que je portais au fond de mon cĆur », se souvient-il. Cela mâa permis de retrouver un sens Ă ma vie. JâĂ©tais appelĂ© Ă un chemin de fidĂ©litĂ©, de pardon, dâespĂ©rance. MĂȘme aprĂšs un divorce, le sacrement de mariage possĂšde une puissance de vie et de salut ». Lâamour est possible dans la sĂ©paration Dans la sĂ©paration, ĂȘtre fidĂšle est aussi une façon trĂšs vraie, quoique paradoxale, de vivre lâamour », remarque le pĂšre Michel Martin-PrĂ©vel. Lâamour des ennemis nâest-il pas supĂ©rieur Ă celui des amis ? Or le divorce amĂšne finalement Ă aimer celui ou celle qui est devenu ennemi ». Câest ce dont tĂ©moigne François aujourdâhui. Quelque chose de la grĂące du sacrement de mariage passe encore entre nous. Cela nous Ă©difie malgrĂ© tout. MĂȘme si mon Ă©pouse ne mâaccepte plus comme Ă©poux, je recherche le bien de mon Ă©pouse », confie-t-il. Le sacrement de mariage continue Ă transformer mon cĆur et Ă mâappeler Ă lâamour, dâune maniĂšre diffĂ©rente ce que nous avons vĂ©cu pendant notre vie commune ». Parce que le lien conjugal demeure au-delĂ de la sĂ©paration, non pas Ă cause dâune loi de lâĂglise, mais selon la loi naturelle de lâamour, la grĂące sacramentelle du mariage porte cet amour dans sa faiblesse et dans sa pauvretĂ© », souligne le pĂšre Michel Martin-PrĂ©vel. Les effets du sacrement perdurent au-delĂ de la sĂ©paration et suscitent encore une vocation Ă lâamour. Compagnons dâĂ©ternitĂ© ou presque, ils sont donnĂ©s lâun Ă lâautre pour se porter, en restant responsables de lâĂąme de lâautre ». Une disposition du cĆur facilitĂ©e par une vie de priĂšre, lâEucharistie, et par le soutien dâune communautĂ© fraternelle, comme le propose par exemple la Communion Notre-Dame de lâAlliance rĂ©unissant des hommes et des femmes engagĂ©s dans un mariage sacramentel et vivant seuls Ă la suite dâune sĂ©paration ou dâun divorce. Ces tĂ©moins de la fidĂ©litĂ© conjugale le sont comme Dieu est fidĂšle Ă lâhomme malgrĂ© ses refus, et comme JĂ©sus est fidĂšle Ă son PĂšre malgrĂ© lâabandon des siens », constate le pĂšre Michel Martin-PrĂ©vel. Ils font leurs les paroles du Christ Ce que Dieu a uni, lâhomme ne doit point le sĂ©parer » Mt 19, 6.Parents ensembleLe pape François a des mots trĂšs forts dans Amoris Laetitia Ă propos des enfants de parents divorcĂ©s. Il donne une ligne de conduite claire Que les enfants ne soient pas ceux qui portent le poids de cette sĂ©paration, quâils ne soient pas utilisĂ©s comme otages contre lâautre conjoint, quâils grandissent en entendant leur maman dire du bien de leur papa, bien quâils ne soient pas ensemble, et que leur papa parle bien de leur maman ». François a Ă©tĂ© profondĂ©ment touchĂ© par ces mots de son Ă©pouse divorcĂ©e Nos filles ont de la chance de tâavoir comme pĂšre ». Puissent tous les parents sĂ©parĂ©s assumer ensemble et dâun mĂȘme Ă©lan lâĂ©ducation de leurs enfants. Car les parents divorcĂ©s sont toujours munis de la grĂące de lâĂ©ducation et de la sanctification de leurs enfants », prĂ©cise le pĂšre Michel Martin-PrĂ©vel. François va mĂȘme plus loin prendre Ă cĆur son rĂŽle de pĂšre est une maniĂšre pour lui de rester fidĂšle. En assumant ma paternitĂ©, je rejoins son cĆur de mĂšre ».Les prĂ©noms ont Ă©tĂ© changĂ©s.